vendredi 5 décembre 2008

Alerte aux droits de l'homme à Taiwan



Différents incidents à Taiwan ont suscité la réaction de nombreuses organisations internationales des droits de l’homme (lien1, lien2, lien3, lien4, lien5...). Cette crise sur la régression des droits de l’homme est liée à l’expansion du pouvoir politique de la Chine. (à tout lire: lien)

Depuis la révolte contre l’armée de Chiang Kai-shek en 1947, les taïwanais n’ont jamais cessé de lutter contre le gouvernement dictateur, pour affirmer leurs droits. Dans les années 90, Taiwan est devenu un pays démocratique et, après un demi siècle, les taïwanais ont enfin vu leurs votes changer le parti au pouvoir. Malheureusement, depuis mai dernier, le successeur du dictateur Chiang Kai-shek, Ma Ying-jeou, a repris le pouvoir. Sa politique prochinoise a conduit à une régression rapide des droits de l’homme à Taïwan. Aujourd’hui, nous voulons révéler ici son complot destiné à limiter les droits civils dans le but de rétablir un pouvoir dictatorial à l’aide de la Chine.

Premièrement, Ma Ying-jeou a commencé à placer en rétention les membres de l’opposition et à les poursuivre, en faisant fi de la procédure de justice et du principe de proportionnalité. Son directeur de recherche à l’Université de Harvard a publié un article (lien) pour critiquer son mépris de la loi ; différentes organisations des droits de l’homme l’ont ajouté à leur liste rouge pour utilisation de la justice comme outil d’élimination de ses opposants. Une lettre ouverte (lien) écrite par 24 chercheurs internationaux, ainsi que le magazine Défense News (lien) ont critiqué l’arrestation des membres de l’opposition hors de tout processus judicaire.

De plus, la Chine n’a jamais cessé de menacer Taiwan par des pressions militaires ou diplomatiques. Avec ses idéologies prochinoises, Ma Ying-jeou a baissé volontairement le niveau de défense de Taiwan et diminué les efforts diplomatiques afin de plaire à la Chine. Pire, quand le lait toxique chinois effrayait le monde entier, Ma Ying-jeou a soutenu les chinois en cachant aux taïwanais la dangerosité de ce lait, et a même invité un haut parlementaire chinois, Chen Yun-lin pour une visite à Taiwan tout en dissimulant son rang de président de la république taïwanaise. Par contre, bien que le Dalai Lama est déjà venu à Taiwan deux fois sans aucuns problèmes, Ma Ying-jeou lui interdit désormais d'y visiter.

La visite de Chen a suscité de forts doutes et de nombreuses réactions chez les taïwanais. (lien) Pour démontrer son pouvoir politique à la Chine, le gouvernement de Ma Ying-jeou a pris des mesures ridicules, violé les droits de l’homme, et bafoué les valeurs démocratiques (lien).

Fédération internationale des droits de l'homme, située à Paris, a écrit ouvertement à Ma Ying-jeou. Il est dit dans cette lettre (lien) : “ Les autorités ont employé des mesures drastiques, notamment : confisquer et abimer des propriétés privées, harceler et agresser des personnes entrées dans une zone vaguement définie, vider par la force les voies d’une autoroute, contrôler et arrêter les gens sans raison justifiée, et limiter aux citoyens le droit de manifester …Toutes ces actions ont été réalisées pendant la visite de M Chen, au nom de la sécurité. Nous pensons toutefois que tout cela a été fait dans le but de supprimer le droit d’expression des citoyens, et non pour des raisons de sécurité. Notre organisation est donc sérieusement préoccupée par cette alerte de dégradation des droits de l’homme à Taiwan, et la considère comme un signal de recul du niveau de la démocratie et des droits de l’homme, sur lesquels Taiwan doit se baser ‘’ .

A l’arrivée du haut parlementaire chinois, des personnes qui montraient leur drapeau national (lien) et le drapeau tibétain ont été battus par la police qui a confisqué les drapeaux. Des tibétains exilés à Taiwan ont été menacés par la police qui leur a dit qu’ils risquaient de la prison à vie s’ils osaient manifester. Autre scène plus violente encore : des manifestants pacifiques se tenant main dans la main pour séparer la police des manifestants ont été chassés par la police et battus (vidéo).

Tout cela a généré beaucoup de critiques, mais Ma Ying-jeou a employé des mesures encore plus répressives sur les gens qui critiquaient. Quand les étudiants de l’université ont fait un sit-in pour demander que les fonctionnaires qui étaient en tort soient punis (lien) , Ma Ying-jeou a répondu par la promotion du chef de la police qui a violé les droits de l’homme. Pendant le sit-in, un professeur de l’université a été battu, les radios qui donnaient des nouvelles de ce mouvement social ont été coupées, les étudiants ont été menacés de ne jamais obtenir leur diplôme. Le site Yahoo, qui est depuis longtemps soumis au pouvoir chinois, a fermé rapidement un blog qui critiquait la police.

Pendant les JO, la mairie de Paris a annoncé : "Paris défend les droits de l'Homme partout dans le monde". Nous espérons que tous ceux qui veulent soutenir les droits de l’homme à Taiwan emploieront tous les moyens possibles pour mettre la pression sur Ma Ying-jeou, et pour soutenir les taïwanais qui luttent contre la violence gouvernementale. Les droits de l’homme sont au-dessus de tout. Le masque de la soit disant négociation pacifique entre Taiwan et la Chine ne doit pas cacher le fait que les droits de l’homme à Taiwan sont en réel danger.

modifiée le 04/12/08

6 commentaires:

TSO a dit…

Bonsoir aux amis.
Je suis contant de trouver votre site !
Je suis un ardant défenseur de Taiwan et opposant des traitres du KMT et du gouvernement Chinois.
Il est sûr que je viendrai vous soutenir dimanche et si vous me le permettez je prendrai la parole pour denoncer Mr MA et sa politique.
La France (et sa Poste) n'est pas non plus innocente, je vous en dirai plus.
Il faut que les Taiwanais de Taiwan se reveillent maintenant, si non il sera trop tard...
TSO

Anonyme a dit…

TSO:

Ecrivez-nous, SVP. On a vraiment besoin de votre aide.
clubtaiwanais@gmail.com

TSO a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
TSO a dit…

"Le Président Ma, nous a trompé,
justice et liberté pour les Taiwanais !"

Ca c'est pour demain Joe.
On peut en trouver d'autres aussi.

Mon tél. est sur le mail que je vous ai envoyé.

Anonyme a dit…

你好,
je suis Yuande de Taiwan Mag.
Je souhaite simplement vous faire savoir que TaiwanMag avait repris votre article sur la manifestation du 7 décembre. Retrouvez l'article ici: http://www.taiwanmag.net/2008/12/manifestation-a-paris-le-7-decembre-journee-des-droits-de-lhomme/
Aussi, je vous invite à intervenir sur notre forum, où des discussions politique se tiennent. Ce serait bien que vous veniez partager vos opinions.
Le forum: http://forum.taiwanmag.net
Amitiés,

Anonyme a dit…

Bonsoir,
voici un article de Taipei Times sur les pandas et Tibet.
Bonne initiative, ça peut reveiller quelques Taïwanais mal informés.
Amie de Taiwan

Tibet activists don panda costumes at Taipei Zoo

OH, THE IRONY: Children and parents visiting the zoo yesterday lined up outside to take their pictures with a Tibetan activist dressed as a panda before going inside
By Loa Iok-sin
STAFF REPORTER
Sunday, Feb 08, 2009
Wearing panda costumes and panda hats, Tibetan activists handed out flyers yesterday outside the Taipei Zoo with cartoons directed at children explaining the connection between the giant pandas and Tibet.

“Do you know where Tuan Tuan (團團) and Yuan Yuan (圓圓) come from? They come from Tibet,” Taiwan Friends of Tibet (TFOT) vice chairman Yang Chang-chen (楊長鎮) told a group of children and their parents as they waited in line to take pictures with a Tibetan activist dressed in a panda costume outside the zoo.

The giant pandas Tuan Tuan and Yuan Yuan were gifts from China and arrived in December.

Activists handed out flyers to people waiting in line to get a photo and to passersby. The cartoon explained the Tibetan background of Sichuan Province.

“You all know that pandas come from Wolong in Sichuan, but do you know that Wolong is also home to Tibetans?” the flyer said.

It said the name “Wolong” (臥龍) came from the word wo-dhom in the local dialect of the Tibetan language, meaning “the place where pandas live.” Dhom is the Tibetan word for “panda” and wo the word for “residence.”

“Many people think that pandas are from China, but pandas actually lived side-by-side with Tibetans throughout history,” Yang said. “We want people to know that and perhaps they will realize the threat China can pose to its neighbors.”

The flyer also said events would be held across the globe to commemorate the 50th anniversary of the 1959 Tibetan uprising against Chinese rule.

Most people reacted positively to the activists and many seemed surprised by the information on the flyer.

Freddy Lim (林昶佐), the lead vocalist of the heavy metal band Chthonic, and the band’s bassist, Doris Yeh (葉湘怡), were among the dozens of volunteers distributing flyers. Some of the band’s fans also joined in the effort.

One of the volunteers was an off-duty police officer who helped hand out stacks of flyers “because my son is a big fan of Chthonic,” he said.

But not everyone was interested in hearing what the activists had to say about Wolong.

When Yeh tried to give an elementary school student a flyer at the zoo’s entrance and asked: “Do you want to know where Tuan Tuan and Yuan Yuan come from?” the child shouted in response: “I don’t like Tuan Tuan and Yuan Yuan and I’m not here to see them!” (probablement cet enfant et ses parents, ont eut assez d'entendre le KMT et Prez MA se venter sur les pandas, ce magnifique cadeau d'amitié chinoise....)

Gary Chiang (江季剛), spokesman of Guts United Taiwan, a group that co-organized the effort, said it was a success.

“We handed out about 2,500 flyers the whole morning and I’d say it was quite a big success,” he said after the activists wrapped up their activity shortly after noon. “We plan to do this regularly until March 14, when this year’s free Tibet parade is held in Taipei.”